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Le soleil inonde
Tout à fait la chambre alanguie. Un soleil de printemps, pas bien costaud juste assez pour pousser les bourgeons hors de leur étui d’écorce sombre.
Ce ne sont pas encore les roses d’écloses ni les feuilles tendres à l’appétit vorace des jeunes chenilles. Un soleil adolescent, même pas turbulent.
La brune s’étire comme une chatte. Des fois brune, des fois blonde, des fois rousse, elle attend lascivement comme un caméléon l’amant pas trop chaste qui déferra le bouton perlé de nacre qui emprisonne sa volupté endormie.
Pas de bruit. Juste le sifflement de la bouilloire qui attend qu’on la délivre de la chaleur de la résistance chauffée à blanc pour délivrer l’arôme délicat du ceylan . Pour le coup on penserait bien aux éléphants et aux princesses parées de soie, de voiles délicats et de bijoux précieux dont le nom même est un diadème.
Le chandelier s’est répandu en flaques opaques au pied de la lampe de cuivre terni.
La dernière lumière a flambé brusquement avant que la mèche ne s’étiole complètement.
La fierté de la chandelle ne se dresse plus.
Retombée en paraffine informe et durcie.
La Belle rêvait pourtant d’un autre durcissement qui ne vient pas.
Son sein se gonfle déjà, inutilement tendu d’une attente non résolue….
Un froufrou glisse dans la porte d’entrée, peut etre un manteau qui choit à terre,
Ou un courrier qui s’égare dans le cendrier ?….
Dis moi la suite, pour arrêter cette suspension du temps qui m’éprouve, m’enlace et m’enchaîne…
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